New-York, le 21 septembre 2023 : A la tête d’une forte délégation, le Président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya, sur invitation du Secrétaire Général des Nations, Antonio Guterres, s’est rendu aux Etats-Unis pour assister au 78ème assemblée Générale des Nations Unies.
A la Tribune des Nations unies, le colonel Doumbouya a prononcé un discours incisif, dénonçant l’échec du modèle démocratique occidental appliqué à l’Afrique. Mais aussi le comportement paternaliste qui anime toujours certains dirigeants des pays occidentaux. Il faut, a-t-il insisté, cesser de « traiter les Africains comme des enfants ».
Le Président guinéen a appelé la communauté internationale à porter sur le continent africain « un regard neuf » et à entreprendre avec lui « une coopération franche dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant ».
Par ailleurs, le président guinéen a tenu à faire passer certains messages à ceux qui « condamnent, sanctionnent [et] s’émeuvent » de l’épidémie de coups d’État en Afrique ».
« La communauté internationale doit avoir l’honnêteté et la correction de ne pas se contenter de dénoncer les seules conséquences, mais de s’intéresser et de traiter les causes, a lancé Mamadi Doumbouya à la tribune. Si les coups d’État se sont multipliés en Afrique, c’est parce qu’il y a des raisons très profondes. Et pour traiter le mal, il faut s’intéresser aux racines » a lancé le colonel Doumbouya.
À en croire le chef de l’État guinéen, l’origine du mal est à chercher du côté de ceux « qui ne font l’objet d’aucune condamnation, qui manigancent, qui utilisent la fourberie, qui trichent pour manipuler les textes de la Constitution afin de se maintenir éternellement au pouvoir ». « Ces putschistes en col blanc qui modifient les règles du jeu au cours de la partie pour conserver les rênes du pouvoir », a-t-il martelé.
« Permettez-moi de pousser l’exercice de vérité un peu plus loin. Avec ma courte mais intense expérience de la gestion d’un État, j’ai mieux mesuré à quel point le modèle de démocratie occidental a surtout contribué à entretenir un système d’exploitation et de pillage de nos ressources par les autres. Et une corruption très active de nos élites. Ces leaders nationaux, à qui on a souvent accordé des certificats de démocrates, en fonction de leur docilité ou de leur aptitude à brader les ressources et les biens de leur peuple... » a –t-il souligné.
Le président de la Transition guinéenne a par ailleurs dénoncé avec ferveur l’inadéquation d’un modèle de gouvernance imposé au continent. Un modèle certes bon et efficace pour l’Occident qui l’a conçu au fil de son histoire, mais qui a du mal à passer et à s’adapter à notre réalité, à nos coutumes, à notre environnement.
« Lorsque je dis cela, je sais qu’ils sont nombreux à se dire ‘Encore un bidasse qui veut tordre le coup à la démocratie, encore un soldat qui veut imposer sa dictature’. Cependant… nous sommes tous conscients que ce modèle de démocratie ne marche pas. Les différents indices économiques et sociaux sont là pour le démontrer, ce n’est pas un jugement de valeur sur la démocratie en elle-même, c’est un constat, un bilan sur plusieurs décennies d’expérimentation chaotique. »
Enfin, le colonel Doumbouya appelle à cesser de « faire la leçon » à l’Afrique et de traiter les Africains « comme des enfants ».
« Nous ne sommes ni pro, ni anti-Américains… Ni pro, ni anti-Chinois, ni pro, ni-anti Français, ni pro, ni anti-Russes. Nous sommes tout simplement pro-Africains » a fait savoir le Président guinéen.
La Cellule de Communication du Gouvernement