Bonjour à Tous !
Je suis très heureux d’être avec vous pour m’acquitter d’un devoir, celui de rendre compte d’une action publique menée dans le cadre de la redevabilité des acteurs du service public mais également celle des partenaires de l’Etat dans l’exécution des missions d’intérêt public.
Je saisis cette occasion pour remercier et féliciter les reporters, correspondantes, correspondants de tous les médias dans les préfectures, sous-préfectures et de la région de Faranah pour les comptes rendus réguliers et commentaires réalisés durant ma mission de suivi des projets initiés par l’Etat.
Ma reconnaissance aux autorités, aux populations de Faranah, Kissidougou, Dabola et Dinguiraye pour l’accueil et le sens de l’hospitalité dont elles ont fait montre à ma délégation et à moi-même.
Partout où je suis passé, j’ai senti une forte communion entre les autorités et les populations, ce qui est un signe très rassurant.
J’ai noté le témoignage manifeste de leur attachement à la cohésion sociale, au vivre ensemble, à la paix. J’ai été particulièrement touché par le degré de soutien et d’adhésion de nos populations à la vision du CNRD et de son Président, Le Colonel Mamadi DOUMBOUYA.
– Ma présence sur le terrain est une instruction du Président du CNRD, Président de la Transition, chef de l’État, chef suprême des armées, Le Colonel Mamadi DOUMBOUYA qui tient à la proximité avec nos concitoyens. Le but est de prendre toute la mesure des réalités du terrain dans le cadre du suivi et évaluation des projets infrastructurels publics, afin de les évaluer et si nécessaire prendre les mesures idoines pour les faire avancer.
Le Chef de l’État a fait de la réalisation des infrastructures de qualité, une priorité, son véritable cheval de bataille.
Vous vous souvenez certainement qu’Il y a 7 mois, tout le Gouvernement était en immersion de 30 jours dans nos terroirs avec la tenue de quatre sessions ordinaires de Conseil de ministres !!!
De cette expérience exceptionnelle, nous avons pu faire un diagnostic approfondi et empirique de l’état du pays et relevé:
1. un manque criard d’infrastructures sociales de base dans nos localités;
2. une insuffisance voire une absence de ressources humaines en quantité et en qualité dans les services déconcentrés ;
3. une insuffisance d’allocations financières pour le fonctionnement des services ;
4. l’affaiblissement de l’autorité administrative publique locale par les ingérences politiques ;
5. une dégradation de la confiance entre l’autorité publique et les populations, un phénomène qui a induit parfois les citoyens, de façon regrettable, à se rendre justice.
Pour y remédier, le gouvernement a décidé de :
1. Placer le citoyen au cœur du développement. Le citoyen n’est plus un simple « instrument » de vote, réceptacle des promesses politiques ;
2. Allouer 43 % du budget national 2023 à l’investissement ;
3. Assainir le fichier de la fonction publique pour procéder à des recrutements qui répondent spécifiquement au besoin des collectivités.
4. Mettre à disposition 20% du budget de chaque département aux services déconcentrés ;
5. Vulgariser la loi portant statut des fonctionnaires des collectivités locales.
6. Restaurer l’autorité de l’État en renforçant le pouvoir des Gouverneurs, Préfets, les Sous-Préfets, représentants directs de l’exécutif à l’intérieur du pays.
Ce dispositif découle de notre volonté de faire le suivi des résolutions fortes de l’immersion et des engagements du gouvernement pris devant le CNT lors de ma déclaration de politique générale le 14 décembre 2022.
C’est ce qui justifie ces visites de terrain dans les régions et fait suite à la signature avec chaque ministre des contrats annuels de performance.
La région de Faranah est la deuxième étape des visites de terrain après celle de Boké. Ainsi, du 16 au 20 février 2023, nous avons :
• Transmis le message paix et de cohésion sociale du Chef de l’État ;
• Expliqué aux citoyens la pertinence de s’approprier le contenu du rapport des Assises nationales et ses 45 recommandations ;
• Expliqué le processus et les résolutions issues du Cadre Permanent du Dialogue Inclusif Inter guinéen ;
• Renforcé la notion de l’autorité des représentants de l’État selon le décret 573 du 8 décembre 2022 portant attribution, organisation et fonctionnement de l’administration territoriale.
• Transmis aux gouverneurs la liste des projets publics dans leur région pour un meilleur suivi-évaluation;
• Vérifié l’exécution des chantiers publics en cours sur le terrain ;
• vérifié le respect des spécificités des contrats sur le terrain, le respect des délais contractuels;
• Pris des mesures idoines pour débloquer les projets en souffrance.
Dans la région de Faranah, nous nous sommes rendus sur 17 chantiers très importants pour nos populations. Nous n’avons pas voulu prendre l’avion et survoler les réalités. Nous avons pratiqué la route.
𝗠𝗮𝗶𝘀 𝘀𝗶𝗻𝗰𝗲̀𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁, 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗮𝘁 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗲𝘀𝘁 𝗮𝗹𝗮𝗿𝗺𝗮𝗻𝘁 :
• J’ai eu mon premier choc sur la route Mamou-Faranah. Rien n’est fait dans le cadre du contrat de travaux d’urgence pour la réhabilitation et la construction de cette route. Pourtant, deux entreprises ont bénéficié des avances de démarrage des travaux. Mais aucun dispositif en place, absence totale de base-vie, pas une seule machine sur le terrain.
• Le projet d’extension de l’hôpital régional de Faranah est arrêté depuis 5 mois par manque de financement.
• Ce qui est aussi écœurant dans des projets de ce type à l’intérieur du pays, c’est que les autorités locales que sont les Gouverneurs ou Préfets, Sous-préfets ne sont au courant de rien. Les contrats sont attribués à des entreprises à Conakry. Elles font ce qu’elles veulent sans aucune tutelle sur place pour assurer un minimum de suivi des chantiers
• A Dinguiraye, je me suis rendu sur le chantier de réhabilitation d’une route de 63 Km dans la Commune rurale de Lansanaya – Gagnakali. Pour une durée contractuelle de 7 mois, une avance de démarrage de 20% payée depuis plus d’un an, le niveau de réalisation des travaux sur le terrain est à 5%.
• Il est à noter que les informations fournies par les entreprises qui sont parvenues à démarrer un projet ne concordent pas avec les réalités sur le terrain. L’hôtel des finances publiques de Faranah est un exemple édifiant:
-Taux de réalisation physique et réel est de 33% ;
-Taux validé et consigné dans les documents de la mission de contrôle 58% ;
-Tenez vous bien, le taux de décaissement est de 60%.
𝗨𝗻𝗲 𝗮𝗯𝗲𝗿𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘁𝗼𝘁𝗮𝗹𝗲.
•A Kissidougou, plusieurs chantiers connaissent un important retard :
le chantier de construction du TPI;
le chantier de l’Église Saint Louis de Kissidougou, pour lequel nous avons accordé 3 mois à l’entrepreneur. Ce chantier de 17 semaines traine depuis 2019.
La cité Niger à Faranah, un ‘’serpent de mer’’ qui a besoin d’un avenant pour rendre le chantier ;
Le Projet de Village durable à Banko, est aussi dans la prolongation de 3 mois de contrat, bien avant ma visite.
La notabilité de Kissidougou m’a interpellé et espère une nouvelle pose de pierre pour le projet de construction de la route Kissoudougou-Kankan attribué à EBOMAF. Un projet qui porte sur 194 Km et lancé en juin 2014 pour une durée d’exécution de 12 mois, puis prorogé en septembre 2015 pour une durée d’exécution de 38 mois. Des paiements importants (avancés de trésorerie) ont été consentis en faveur de cette entreprise et décaissés, pas moins de 60 millions d’euros. Mais, à ce jour, il n’a pas été possible pour le ministère de tutelle de retracer les paiements effectués à travers la chaîne de paiement .
A Dabola, j’ai été interpellé sur la situation du barrage hydro-électrique de Tinkisso qui alimente les villes de Dabola, Dinguiraye et Faranah en électricité. Je me suis rendu sur les installations. Sa retenue d’eau est remplie de sable et de boue. Il faut la curer. Le Gouvernement, par les ministères en charge de l’énergie et des infrastructures, va intervenir entre Mars et Mai pour maintenir en production ce barrage opérationnel depuis 1974.
Mais il convient d’interroger la responsabilité des sociétés nationales qui exploitent ce barrage : la SEG et EDG.
Heureusement que dans cette tournée j’ai pu faire des inaugurations et posé des premières pierres :
Le Commissariat central de Dabola avec le ministre de la Sécurité,
Un poste de Santé à KankanFodéah.
Première pierre pour la réalisation du village artisanal de Faranah avec le ministre de la Culture.
A Kambaya à 65 Km de Dinguiraye, j’ai été impressionné par une initiative communautaire pour la réalisation d’une route de 14 Km (avec 32 dalots et un pont géant) est entreprise par les fils de Sandafra. Un projet de 10 milliards auquel chacun contribue. La contrée a fait la moitié du travail. Nous allons venir en appui.
La communauté à fait dans un autre village un poste de santé et appel l’État à fournir le personnel soignant.
Enfin, sur l’ensemble des projets sous financement ANAFIC gelés, nous avons, dégelés les comptes des Communes de Dabola, Faranah, Kisisidougou, Bissikirima, Arfamoussaya, Heremakonon et Gbangbadou au cours de la mission.
Pour moi, c’est le signe évident de l’unité d’action, de l’entente, du sacrifice que les populations sont capables de consentir pour leur bien-être.
Les leçons que nous tirons de cette tournée sont les suivantes :
𝟭. Les marchés sont attribués à des entreprises sans capacités financières ;
𝟮. Les marchés ont été attribués à nos propres compatriotes sur des critères de militantisme politique. Maintenant que des décaissements sont faits, seul un suivi rigoureux nous permettra de faire sortir du sol ces projets. C’est ce que nous faisons.
𝟯. Les Gouverneurs, Préfets, Sous-préfets et les services d’inspection n’ayant pas connaissance des contrats exécutés sur leur territoire juridique, ils restent étrangers aux investissements publics. Les entrepreneurs font de l’argent public ce qu’ils veulent. Plusieurs projets sont ainsi à la traine ou gelés sans que personne ne puisse dire quoique ce soit.
Notre défi majeur à compter de maintenant est de renforcer les contrôles des contrats d’Etat par tous les moyens. Le pays est en chantier. Mais, il y a des entrepreneurs indélicats. Les bureaux de contrôle et de suivi ne sont pas sur le terrain. Nous devons :
Renforcer le suivi et le contrôle de nos projets
Renforcer l’autorité de l’État en replaçant les Gouverneurs et préfets au cœur du développement à la base.
Assurer une bonne communication entre l’administration centrale et la gestion des projets.
Corriger les défaillances de communication entre les niveaux d’échelle de l’administration sur les contrats pour que tout marche comme planifier dans les 24 mois de la Transition.
Aussi, j’ai instruit le Ministre de l’Administration du territoire d’organiser un séminaire d’appropriation du décret N°0573 sur la responsabilité d’administrateur territorial. C’est extrêmement important.
Il est vrai que nous avons hérité d’un certain nombre de contrats. Pour le respect du principe de continuité de l’Etat, nous allons les achever tous par la relance et le suivi des travaux. Les chantiers que nous avons initiés depuis quelques mois seront réalisés dans les délais. Le commissariat central de Dabola en est une illustration. Bien d’autres projets s’inscrivent dans cette démarche.
𝗠𝗮𝗶𝗻𝘁𝗲𝗻𝗮𝗻𝘁 𝗮𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘁𝗼𝘂𝗿𝗻𝗲́𝗲 𝗱𝗲 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗮𝗶𝗻, 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝘁𝗿𝗶𝘀𝘁𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗺𝗼𝗻 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗮𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗮𝘃𝗼𝗶𝗿 𝘃𝘂 𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗷’𝗮𝗶 𝘃𝘂. 𝗥𝗶𝗲𝗻 𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗱𝗲𝘂𝘅 𝗿𝗲𝗴𝗶𝗼𝗻𝘀, 𝗕𝗼𝗸𝗲́ 𝗲𝘁 𝗙𝗮𝗿𝗮𝗻𝗮𝗵, 𝗹𝗲 𝘁𝗮𝗯𝗹𝗲𝗮𝘂 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗲𝗹𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘀𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲 𝗾𝘂’𝗼𝗻 𝗮 𝗱𝘂 𝗺𝗮𝗹 𝗮̀ 𝘆 𝗰𝗿𝗼𝗶𝗿𝗲. 𝗝𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗱𝗲́𝘀𝗼𝗿𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗮𝗶𝗻𝗰𝘂 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗿𝗲𝘁𝗮𝗿𝗱 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗮𝘆𝘀 𝗲𝘀𝘁 𝗲𝗻 𝗴𝗿𝗮𝗻𝗱𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 𝗱𝘂̂ 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗺𝗮𝘃𝗮𝗶𝘀𝗲 𝗲𝘅𝗲́𝗰𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗮𝘁𝘀 𝗱’𝗘𝘁𝗮𝘁, 𝗲𝗻 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝘂𝗹𝗶𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗮𝘁𝘀 𝗱’𝗶𝗻𝗳𝗿𝗮𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝘂𝗿𝗲𝘀.
𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗾𝘂𝗼𝗶 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗮̀ 𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗷𝗲 𝘃𝗮𝗶𝘀, 𝘀𝗼𝘂𝘀 𝗹’𝗮𝘂𝘁𝗼𝗿𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝘂 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗧𝗿𝗮𝗻𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗹𝗲 𝗖𝗼𝗹𝗼𝗻𝗲𝗹 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗶 𝗗𝗢𝗨𝗠𝗕𝗢𝗨𝗬𝗔, 𝗹𝗮𝗻𝗰𝗲𝗿 𝘂𝗻𝗲 𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁𝗲 𝗼𝗽𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝘃𝗲́𝗿𝗶𝗳𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗿𝗶𝘁𝗲̀𝗿𝗲𝘀 𝗱’𝗮𝘁𝘁𝗿𝗶𝗯𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗴𝗲𝘀𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗮𝘁𝘀.
𝗠𝗲𝗿𝗰𝗶 𝗱𝗲 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗮𝘁𝘁𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻 !