Auteur/autrice : adminmtpenguin
Lancement de la PLAGECC
Le gouvernement Guinéen appelle ses partenaires sociaux et financiers a la mobilisation de fonds pour le 4e recensement général de la population et de l’habitation.
Rencontre avec une mission de la banque mondiale.
MEPU-A – UNICEF : Don de kits d’apprentissage à la Direction de l’Enseignement fondamental
Les ministres Ousmane Gaoual Diallo, Amara Camara et Mory Condé se prononcent sur les grandes actions du Gouvernement
𝐉𝐞𝐮𝐝𝐢 𝟏𝟐 𝐣𝐚𝐧𝐯𝐢𝐞𝐫 𝟐𝟎𝟐𝟑 – Le ministre des Postes, des Télécommunication et de l’Économie Numérique, porte-parole du Gouvernement, 𝐎𝐮𝐬𝐦𝐚𝐧𝐞 𝐆𝐚𝐨𝐮𝐚𝐥 𝐃𝐢𝐚𝐥𝐥𝐨 accompagné par ses collègues le colonel 𝐀𝐦𝐚𝐫𝐚 𝐂𝐚𝐦𝐚𝐫𝐚 et 𝐌𝐨𝐫𝐲 𝐂𝐨𝐧𝐝𝐞́ respectivement ministre secrétaire général de la Présidence et ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation ont présenté les vœux de nouvel an 2023 du Gouvernement aux Hommes de médias et à l’ensemble du peuple de Guinée.
Les trois ministres ont mis l’occasion à profit pour mettre en avant quelques actions phares exécutées ou en cours d’exécution par le Gouvernement 𝐃𝐫 𝐁𝐞𝐫𝐧𝐚𝐫𝐝 𝐆𝐨𝐮𝐦𝐨𝐮 sous le leadership du 𝐂𝐨𝐥𝐨𝐧𝐞𝐥 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐝𝐢 𝐃𝐨𝐮𝐦𝐛𝐨𝐮𝐲𝐚, 𝐂𝐡𝐞𝐟 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐭𝐚𝐭, 𝐏𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐓𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧.
Les journalistes venus nombreux à cette première rencontre 2023 avec le Gouvernement guinéen ont été largement informés de l’agenda en cours de la Transition. Pour cette année, il s’agira encore de poursuivre la politique de refondation de l’État.
Les relations entre la Guinée et la CEDEAO, le dialogue national et les questions liées à certaines personnes en conflit avec la loi, ont été largement débattus par les conférenciers.
Parlant des perspectives 2023, le ministre porte-parole du gouvernement ne tergiverse pas : « 2023 𝑠𝑒𝑟𝑎 𝑢𝑛𝑒 𝑎𝑛𝑛𝑒́𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟𝑠 » a-t-il lancé, avant de se réjouir que l’année 2022 se soit terminée sur de notes de satisfaction.
Au-delà de la poursuite des travaux déjà engagés notamment dans la construction des infrastructures, le Porte-Parole du Gouvernement 𝐎𝐮𝐬𝐦𝐚𝐧𝐞 𝐆𝐚𝐨𝐮𝐚𝐥 𝐃𝐢𝐚𝐥𝐥𝐨 a indiqué que le Premier ministre, Chef du Gouvernement, 𝐃𝐫 𝐁𝐞𝐫𝐧𝐚𝐫𝐝 𝐆𝐨𝐮𝐦𝐨𝐮 a signé avec chaque ministre, un contrat annuel de performance.
Cette signature assure l’instauration dans l’Administration publique du système de Gestion Axée sur les Résultats (GAR). Il inclut des grilles d’évaluation avec des critères objectifs transparents et définis de commun accord.
Le CNRD et son Gouvernement nourrissent ainsi de grandes ambitions pour poser les vrais jalons du décollage tous azimuts de la Guinée.
Construction de raffineries : les autorités de la transition déterminée à traduire ce rêve en réalité
e Président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya recevait à la Présidence de la République, les compagnies minières avec pour objectif, l’application des conventions de bases, notamment la construction de raffineries. Par la suite, en conseil des Ministres, des instructions avait été données aux compagnies minières, de déposer un projet de chronogramme précis de réalisation de ces raffineries. Pour s’enquérir de la réalité du terrain, les autorités du Ministère des Mines et de la Géologie, les Ministres du budget, celle de l’environnement et le Gouverneur de la Banque centrale de la République ont eu une séance de travail ce Jeudi, 12 janvier 2023, avec les acteurs miniers concernés dans la salle de réunion du Ministère des Mines et de la Géologie.
Au cours de cette rencontre, les autorités sans aller avec le dos de la cuillère ont dévoilé leur grille de lecture par rapport à la construction des raffineries.
« La première fois que la bauxite est sortie de la terre guinéenne, nous étions en 1973. Certains parmi nous ici n’étaient pas encore nés. De ce jour à maintenant, des entreprises bauxitiques ce sont installées en Guinée les unes après les autres ont écrit dans leurs conventions qu’elles feront des raffineries. La raffinerie n’est pas en train de venir. Celle de Friguia est dans l’état que vous connaissez. Nous continuons à exporter de la terre rouge avec une faible valeur ajoutée et une faible capacité de création de richesse et de travail. Cette situation ne peut plus continuer. Le Chef de l’Etat a appelé les 9 entreprises minières qui ont dans leurs conventions, la construction d’une raffinerie d’alumine, et, a eu un entretien pour leur dire que l’état de fait ne peut pas être maintenu et qu’elles doivent s’inscrire, dans la logique de la satisfaction de leurs obligations en matière de construction de raffineries. Un délai de conformité leurs a été donné. Ce délai est en train de s’écouler petit à petit, il ne reste plus que quelques jours. Nous ne pouvons pas rester sans les rappeler leurs responsabilités et leurs indiquer qu’il ne s’agissait pas d’une blague. Les sociétés concernées ont le plus grand intérêt à montrer de façon très sérieuse et crédible, une trajectoire de réalisation de ces raffineries : individuellement, en groupe, en groupe de groupe. A eux d’en décider. L’idée est que chacun soit en capacité de respecter ses engagements. Soyons claire, une raffinerie ne sort pas de terre en quelques jours, en quelques mois. Au minimum, vous avez 24 mois pour vous mettre en bis. Vous pouvez aller jusqu’à 48 mois pour avoir une raffinerie pleinement fonctionnelle. L’idée est qu’on sache que des gens y travail parce que, si on y travaille pas, ça va se passer comme depuis 1973, c’est-à-dire, nous sommes là-dessus, nous sommes là-dessus. Nous voudrons que les acteurs concernés mettent ensemble leurs savoir-faire, leurs expertises, présentent des projets crédibles et des agendas soutenus. Le cas échéant, des plans de financement de manière à ce qu’on puisse suivre trimestre par trimestre les pans réalisés vers la réalisation de ces raffineries », martèle le Ministre du Budget.
Poursuivant, Dr Lancinè Condé a mis en relief l’importance de la transformation sur place des matières premières notamment la bauxite.
« Au lieu de sortir de la terre, quand elle est usinée localement, c’est du travail supplémentaire pour la jeunesse guinéenne. Lorsqu’elle est usinée localement, la différence de prix entre la bauxite (terre rouge) que nous vendons et la bauxite transformée (Alumine), l’écart qui est entre les prix est au-delà de deux chiffres. Donc ça veut dire que si nous recevions un franc par unité, nous passerons à l’échelle 10. Vous imaginé toutes les possibilités qui s’offrent à nous avec ces manques d’infrastructures que nous avons, ces besoins en formation de la jeunesse et puis tout ce que l’on peut faire pour avancer ce pays.»
Pour le Secrétaire Général du Ministère des Mines et de la Géologie, tel qu’a indiqué le Chef de l’Etat, le Colonel Mamadi Doumbouya, le jeu de dupe est dorénavant révolu. Un propos qu’il a bien voulu illustrer en annonçant une batterie de mesure.
« … depuis l’avènement du 5 septembre, son excellence M. le Président de la Transition a toujours dit qu’il va respecter ses engagements vis-à-vis des conventions minières et il veut que cela soit de même pour les autres. Donc, aujourd’hui, on rappel non seulement que nous ne voyons pas de signes mais aussi nous n’avons pas de visibilité par rapport aux engagements que ces compagnies ont signé dans leurs conventions. On leur rappel également le problème et l’impact négatif qui jouent sur la Guinée par rapport au marché mondial de l’alumine. Donc, on sent qu’il y’a de la mauvaise volonté. On veut rectifier ça avec un suivi très sérieux. On va essayer de mettre en place des chronogrammes trimestriels pour voir effectivement ce que chacun fait mois après mois à travers des rapports mensuels. Je propose de mettre en place un comité technique qui sera composé du gouvernement et des sociétés minières. Nous savons pertinemment que les sociétés minières n’ont pas la volonté de construire ces usines mais avec le comité technique, on est capable de les contrer et de mettre à nu les arguments techniques qu’ils étalent face à nous qui les empêche d’aller de l’avant, parce que c’est notre travail, c’est quelque chose qu’on connait, on connait cette technologie et on peut leur dire aujourd’hui effectivement que ceux qu’ils donnent comme arguments à travers ce comité technique ne tient pas la route », a-t-il annoncé.
Le Président de la chambre des Mines de Guinée en réponse, dira tout l’intérêt pour changer la donne. Ismaël Diakité a saisi la balle au bond en démontrant l’enjeu de la rencontre en ces termes :
« En sortant de cette importante réunion, je pense que l’ensemble des compagnies minières concernées par les conventions qui ont été signées et ratifiées, se mettra à la disposition des autorités pour suivre le calendrier de préparation du suivi de toutes les recommandations qui ont été formulées. J’allais dire même de toutes les instructions qui ont été données et qui sont basées essentiellement sur les engagements qui ont été pris. Donc à partir de la semaine prochaine, nous travaillerons à ce que chaque compagnie se mobilise à porter toutes les réponses aux questions qui ont été soulevées ici et répondre aux impératifs de calendrier et d’obligations. Je pense que le pari peut être gagné dans la mesure où, il y’a des concessions qui ont été faites par l’Etat, notamment ce qui consiste à demander aux compagnies minières de mutualiser leurs efforts pour réaliser ces raffineries, c’est une avancée formidable. Je pense que c’est même une opportunité que les compagnies minières devront saisir pour avancer, parce que, c’est difficile aussi de comprendre qu’après plus de 40 ans de production de bauxite, qu’il n’y’ai pas de transformation à part celle qui existe depuis avant l’indépendance. Toutes les options nous ont été présentées pour la source d’énergie. Il y’a l’hydroélectricité qui est disponible, de plus en plus on parle. Même s’il y’a l’affaire des objectifs de 2030, concernant la décarbonisation, on peut travailler sur des sources d’énergie pour pouvoir produire l’alumine dans les meilleures conditions environnementale et sociale. »