Choisie pour accueillir la troisième édition de la saison touristique 2024, la préfecture de Dalaba dévoile ses nombreux sites historiques et naturels, véritables trésors de patrimoine et de biodiversité. Continue reading « Saison Touristique 2024 : Les Trésors Historiques et Naturels Mis en Valeur «
Catégorie : Actualités
Dalaba accueille le lancement de la saison touristique 2024 sous le thème de la culture et du tourisme durable
Dalaba, le 25 octobre 2024 – Le Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, par l’entremise de l’Office National du Tourisme, met en lumière les trésors naturels et culturels de la Guinée. Après les saisons touristiques de Kassa et de Kindia, c’est au tour de la préfecture de Dalaba, située à 325 kilomètres de Conakry, d’accueillir cette année cet événement emblématique, sous le thème « Culture et Défi du Tourisme Durable ». Continue reading « Dalaba accueille le lancement de la saison touristique 2024 sous le thème de la culture et du tourisme durable »
Dalaba au cœur de la relance touristique : lancement officiel de la saison 2024
Dalaba, 25 octobre 2024 – Le Gouvernement guinéen, par l’entremise du Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, se donne pour mission de dynamiser le secteur touristique et de valoriser le patrimoine naturel et culturel du pays. Dans cette perspective, l’Office National du Tourisme a officiellement lancé ce vendredi la saison touristique 2024. Cette année, la préfecture de Dalaba, célèbre pour ses nombreux sites d’intérêt, a eu l’honneur d’accueillir cet événement marquant, organisé dans le cadre pittoresque du Tinka Eco-Village. Continue reading « Dalaba au cœur de la relance touristique : lancement officiel de la saison 2024 »
La Guinée réaffirme sa volonté de promouvoir la transformation locale de ses ressources
Riyad, 23 octobre 2024 – Le Forum multilatéral sur la politique industrielle (MIPF), co-organisé par les Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et le ministère de l’Industrie et des Ressources minérales, a ouvert ses travaux en présence des acteurs gouvernementaux de haut niveau, des experts et des investisseurs internationaux. Continue reading « La Guinée réaffirme sa volonté de promouvoir la transformation locale de ses ressources »
Le Premier Ministre invite l’Arabie Saoudite à un partenariat économique dynamique avec la Guinée
Riyad, 23 octobre 2024 – Le Premier Ministre Amadou Oury BAH est arrivé ce matin au Royaume d’Arabie Saoudite. En compagnie de la ministre du Commerce, de l’Industrie et des PMEs, du ministre Conseiller et chargé d’Affaires de l’ambassade de Guinée à Riyad et du Consul général de Guinée à Djeddah, le Chef du Gouvernement prend part au Forum multilatéral sur la politique industrielle (#MIPF) de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). Plusieurs leaders mondiaux de la transformation industrielle, experts, investisseurs et chercheurs sont annoncés à cette “plateforme internationale de premier plan pour examiner les pratiques mondiales les plus importantes faces aux défis qui limitent le développement et la durabilité de l’industrie”. Continue reading « Le Premier Ministre invite l’Arabie Saoudite à un partenariat économique dynamique avec la Guinée »
FIED 2024 : Un rendez-vous international pour l’entrepreneuriat féminin
La République de Guinée accueillera, du 28 au 31 octobre 2024, la 13e édition du Forum International des Femmes Entreprenantes et Dynamiques (FIED). Cet événement majeur mettra en avant le rôle essentiel des femmes dans l’économie mondiale, en réunissant entrepreneures et leaders influents venus d’Afrique et d’ailleurs. Continue reading « FIED 2024 : Un rendez-vous international pour l’entrepreneuriat féminin «
Nouvelles Infrastructures à l’Institut Supérieur des Arts Mory Kanté : Un Élan pour la Modernisation de l’Enseignement Supérieur en Guinée
La modernisation de l’enseignement supérieur en Guinée progresse, conformément à la vision du Président de la République, le Général de Corps d’Armée Mamadi Doumbouya, visant à former les talents de demain. Ce mercredi, dans la continuité des projets menés à l’Institut des Mines et de la Géologie de Boké, le Premier ministre Amadou Oury Bah, accompagné du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry, a inauguré de nouvelles infrastructures à l’Institut Supérieur des Arts Mory Kanté de Dubréka.
Ces installations comprennent un bloc pédagogique ultramoderne de 14 salles de classe conformes aux normes internationales, un studio de production à la pointe de la technologie, et un espace dédié à l’innovation et à l’entrepreneuriat artistique (Pôle Vie), illustrant l’engagement de l’État à offrir un environnement favorable à la créativité et à l’innovation.
Lors de son allocution, le Premier ministre a insisté sur l’importance d’une formation rigoureuse pour soutenir les talents guinéens, tout en rappelant l’héritage culturel exceptionnel de la Guinée : « L’art, souvent considéré comme secondaire, est en réalité essentiel. Les œuvres artistiques perdurent à travers le temps. Nous aspirons à faire de Conakry un centre mondial de création artistique, à l’image de Hollywood ou Nollywood. Nos artistes doivent se préparer à affronter une compétition internationale exigeante. »
Il a également encouragé les jeunes artistes à exploiter pleinement ces nouvelles infrastructures pour se hisser au niveau international : « Les outils sont à votre disposition. Utilisez-les avec ambition et sagesse. »
Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de promotion des arts et de l’entrepreneuriat culturel, visant à faire de Dubréka un centre d’excellence en formation artistique.
La Cellule de Communication du Gouvernement
La Cellule de Communication du Gouvernement
Institut des Mines et Géologie de Boké : Le Gouvernement inaugure de nouvelles infrastructures
Boké, 9 octobre 2024- Dans son offensive de qualification du système éducatif, le Gouvernement guinéen ne lésine pas sur les moyens. C’est dans ce cadre que l’Institut des Mines et de la Géologie de Boké vient de bénéficier d’un ensemble d’infrastructures flambants neufs.
Ce mercredi, le Premier ministre, Chef du Gouvernement Amadou Oury Bah, accompagné du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, a procédé à l’inauguration de ces infrastructures à l’orée du démarrage de la nouvelle année universitaire.
Ces infrastructures sont composées d’un Bloc de la Direction Générale, d’un laboratoire de recherche appliquée, d’un dortoir pour étudiants, ainsi que des logements pour les enseignants-chercheurs.
Ces réalisations s’inscrivent dans une vision gouvernementale ambitieuse visant à améliorer les conditions de vie et d’études des étudiants guinéens.
Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry n’a pas manqué d’indiquer que ces réalisations n’ont été possible que grâce aux directives données par le Président de la République, le Général de corps d’armée, Mamadi Doumbouya.
« Le gouvernement a pris des mesures concrètes telles que l’augmentation des bourses d’entretien et l’accès aux bibliothèques numériques et aux bases de données. De plus, les enseignants-chercheurs bénéficieront d’une revalorisation de leurs rémunérations, accompagnée d’une prime de documentation, une première dans le pays » a souligné le ministre Alpha Bacar Barry.
Avant d’ajouter que l’initiative de recruter des enseignants-chercheurs internationaux qualifiés, détenteurs de PhD, est également mise en avant.
Déterminé à assurer une formation de qualité aux étudiants, le ministre de l’Enseignement Supérieur précise que l’Institut accueillera quatre experts de rang magistral, qui auront pour mission d’encadrer les étudiants et leurs collègues, dans le but d’améliorer la qualité de la formation dispensée et d’assurer que les diplômés soient pleinement employables sur le marché du travail. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de garantir la sécurité de ces infrastructures, rappelant que les laboratoires, financés à des millions de dollars, doivent être protégés pour garantir une formation efficace des jeunes.
Pour le Premier ministre, Amadou Oury Bah, cette inauguration est un jalon clé dans le développement de l’enseignement supérieur : « Ces nouveaux bâtiments sont des instruments de transformation qui témoignent de l’engagement à promouvoir un enseignement de qualité, en réponse aux besoins croissants de l’industrie minière. L’Institut a pour mission de soutenir les investissements colossaux dans ce secteur, allant au-delà de l’extraction brute des ressources ».
Le Chef du Gouvernement a mis l’accent sur la nécessité de transformer localement les minerais, avec une vision d’installer des raffineries d’alumine et d’aluminium à terme. « Ce projet s’inscrit dans une vision plus large : celle de la valorisation du capital humain guinéen. Comme l’a souligné le Président de la République : l’avenir de la Guinée repose sur la capacité à exploiter ses ressources de manière durable. Le projet Simandou, par exemple, ne doit pas être uniquement considéré comme un projet minier, mais comme un socle pour un développement durable à l’horizon 2040
La formation de talents dans ces domaines est cruciale pour soutenir l’ambition économique du pays. L’Institut jouera un rôle clé dans ce processus, renforçant ses partenariats avec le secteur privé et les administrations publiques pour innover et maximiser l’exploitation des ressources naturelles » a fait remarquer le locataire du Palais de la Colombe.
La Cellule de Communication du Gouvernement
VOA AFRIQUE : Oury Bah, Premier ministre guinéen: “La société guinéenne est décomplexée”
Dans son discours à la tribune de l’Assemblée Générale de l’ONU à New York le 28 septembre, le Premier ministre guinéen Oury Bah a rappelé cette date symbolique de l’indépendence de la Guinée en 1958, et du rassemblement tragique en 2009. Avant son intervention, Nathalie Barge lui a demandé quelles sont les attentes de la Guinée, qui entamme sa 4e année de transition militaire depuis le coup d’Etat du 5 septembre 2021.
Oury Bah, Premier ministre guinéen: Le message de la Guinée, c’est le message de l’espoir, c’est le message pour une prise en compte de manière beaucoup plus efficiente des problématiques du développement des changements climatiques. De l’élévation du massif du Fouta-Djallon comme patrimoine mondial de l’Unesco, ce qui contribuera à permettre à 15 États de l’Ouest africain de préserver ce massif qui est indispensable pour la sécurité humaine dans cette zone. La question de l’eau est déjà présente du fait d’une désertification du Sahel qui amène des conflits que nous connaissons.
Donc grosso modo, le message de la Guinée, c’est le message d’un pays qui a une vocation d’être aussi partie prenante dans le développement durable, dans la participation, pour actualiser et faire bénéficier à ces populations des changements technologiques de ces innovations. Et puis qui veut que l’Afrique principalement soit un espace de paix, de sécurité et de stabilité pour tous.
Nathalie Barge, VOA: Vous avez été nommé Premier ministre le 27 février, cela fait environ 7 mois. Pourriez-vous nous dire quelles sont vos réalisations, même si c’est un petit peu tôt pour en parler? Et quelle est finalement votre vision pour cette transition?
Oury Bah: Nous sommes très heureux de constater, ces derniers mois et surtout par exemple, la levée de la suspension totale de la Guinée au niveau des instances de l’OIF, ce qui augure d’une bonne perspective et d’une bonne visibilité de l’action gouvernementale de la Guinée en ce qui concerne l’extérieur.
Nous avons réussi durant ces derniers mois à finaliser le procès du massacre du 28 septembre 2009, qui est aussi un événement historique pour rompre la longue chaîne d’impunité que notre pays a connu. C’est une première pour la Guinée et c’est une première aussi pour le continent africain. (…)
Aujourd’hui, avec l’interconnexion avec le Sénégal, avec l’apport de moyens pour une production d’électricité plus importante, nous sommes parvenus à stabiliser la situation en attendant qu’il y ait des investissements massifs pour que d’ici l’année prochaine, nous puissions régler définitivement la question de la desserte en électricité. (…)
Un aspect qu’il faut souligner; nous avons réussi à finaliser les négociations pour l’opérationnalisation du projet très important de l’exploitation des mines de fer du Simandou, avec un port minéralier, 670 km de voies ferrées multiservices. Ceci est un élément extrêmement important parce que des générations de Guinéens depuis l’indépendance ont rêvé de voir le TransGuinéen se réaliser, et le TransGuinéen aujourd’hui est en cours de réalisation avec une co-organisation des intervenants venant de différents espaces géopolitiques. Vous avez les intérêts chinois qui cohabitent avec des intérêts australiens et anglais. Vous avez une compagnie américaine en ce qui concerne les locomotives qui seront issues de l’industrie américaine. Sur des rails qui sont posés par des intérêts chinois. (…)
VOA: Au plan politique, un projet de nouvelle Constitution présenté fin juillet sera soumis à référendum avant la fin de l’année. Vous avez annoncé vous-même que le calendrier pour des élections ne pourrait pas se tenir en 2024. Alors quelle est votre feuille de route pour sortir de la transition qui a plus de 3 ans déjà?
Oury Bah: Avec l’accord dynamique que la Guinée avait conclu avec la CEDEAO, il était initialement envisage le retour complet à l’ordre constitutionnel à la fin de cette année. Mais des contraintes majeures se sont imposées à nous, surtout des contraintes financières et économiques qui ont fait qu’il y a eu un certain retard.
Heureusement, dans la relance du processus actuel, le président, le général Mamady Doumbouya, a indiqué que l’objectif pour l’année 2024, c’est l’organisation du référendum constitutionnel d’ici la fin de l’année, et le gouvernement, les structures dédiées au processus électoraux et le CNT travaillent d’arrache-pied pour que ce rendez-vous soient maintenus et réalisés.
C’est la raison pour laquelle, d’ores et déjà, je dois vous dire que l’avant projet constitutionnel est en cours de diffusion, il y a des échanges autour et j’estime et j’espère que d’ici décembre on pourrait organiser ce référendum constitutionnel dans une ambiance de fraternité et de convivialité démocratique.
A la suite de cela, pour le l’année 2025, contrairement à ce qui a été pensé auparavant, nous renverserons l’ordre des élections. Donc, après le référendum constitutionnel, nous irons directement à la présidentielle pour parachever ce processus qui, pour la mise en force des institutions de la République, nécessite que le pouvoir exécutif soit démocratiquement installé, afin de permettre la suite, selon un calendrier, un agenda, et dans une logique de stabilisation, tout en instituant ces nouvelles institutions de la République.
VOA: L’on sait que, selon la charte de la transition, les militaires ne peuvent pas se présenter à des élections. Toutefois, nous avons entendu récemment le porte-parole de la présidence, et aussi celui du gouvernement, dire qu’ils ne verraient pas d’inconvénients à ce que Monsieur Mamady Doumbouya puisse se presenter. Est-ce que cela veut dire que, à un moment donné, on pourrait faire sauter ce verrou et que effectivement les militaires, en tout cas, le général Mamady Doumbouya pourrait se présenter?
Oury Bah: La question fondamentale autour de l’avant projet constitutionnel et l’esquisse de la proposition constitutionnelle, c’est de faire en sorte que personne ne soit exclu, disons, de l’espace démocratique, donc de l’espace susceptible de faire émerger des hommes et des femmes de valeur pour aller à la conquête du suffrage universel.
Donc aussi bien le général Mamadi doumbouya que d’autres dans le cadre du Rassemblement, disons, de faire en sorte que la Constitution ne soit pas orientée de manière personnelle, il va de soi que tous les cas de figure que vous avez esquissés sont tout à fait possibles.
VOA: Monsieur le Premier ministre, vous avez été opposant; aujourd’hui, les Guinéens sont toujours interdits de manifestation. Quelle est la position du gouvernement pour justifier cette mesure en vigueur?
Oury Bah: Vous savez, lorsqu’on a traversé plusieurs épreuves, ce sont des leçons qui permettent d’envisager le présent et le futur sous d’autres auspices. Nous avons vu par exemple, le 28 septembre 2009, une manifestation pacifique qui était bon enfant en début de matinée, se transformer en un carnage humain.
Donc nous sommes instruits par ces épreuves qui sont dures et c’est la raison pour laquelle, dans un contexte de refondation -avec des fragilités de nos institutions, avec des velléités de restauration du système aboli le 5 septembre 2021- les hommes et les femmes de la Guinée doivent faire preuve de prudence et de responsabilité, ne pas s’engager tête baissée dans des logiques susceptibles d’accroître la fragilité du processus politique en cours et des institutions qui sont en train d’être définies.
(…) Les divergences politiques sont nécessaires, les divergences politiques doivent s’exprimer, mais le contexte de la fragilité de nos institutions devrait amener les uns et les autres à faire preuve de patience, à faire preuve de résilience et surtout, à faire preuve de responsabilité. Lorsque la situation s’améliorera, les institutions démocratiques seront installées, il va de soi, libre à chacun d’exprimer, par les voies démocratiques et légales, leurs divergences.
VOA: Monsieur le Premier ministre, qu’en est-il aujourd’hui des quatre radios et deux chaînes de télévision privées qui ont été suspendues? De nombreuses personnes ont été mises au chômage. Est-ce que vous avez envisagé des mesures pour discuter avec les médias afin qu’ils puissent reprendre le travail, tout en respectant la déontologie?
Oury Bah: Je comprends la souffrance des agents, des techniciens, des journalistes, qui hier avaient une source de revenus et qui se retrouvent aujourd’hui au chômage. Mais je dois dire que dans un context -comme je l’ai dit tout à l’heure- de fragilité des institutions, des risques majeurs que le pays peut courir de part et d’autre, aussi bien les hommes politiques que les hommes des médias devraient faire prevue de cette responsabilité, qui devrait les amener à savoir jusqu’où on peut aller dans une certaine manière de traiter la communication.
Dès que j’ai été nommé, quelques semaines après, j’ai tendu la main aux médias. Je leur ai demandé, trouvons les la démarche la plus adaptée pour nous permettre de construire ensemble ce processus politique majeur.
Mais lorsque j’avais obtenu tous les accords nécessaires, malheureusement, c’est à ce moment-là que certains, au lieu de prendre la main tendue, se sont comportées de manière infantile, qui ont amené à ce que nous considérions que la stabilité et la sécurité nationale valent mieux que de laisser libre cours à des médias qui peuvent, dans la culture de la haine, de la dérision, jusqu’à être tout à fait Irresponsables.
Nous avons estimé que la stabilité du pays est préférable à toute autre considération. Nous ne voulons pas faire vivre à la Guinée ce que la Côte d’Ivoire avait connu en 2010 et ce que le Rwanda avait connu en 1990.
VOA: À propos des deux responsables du FNDC qui ont disparu, les autorités guinéennes avaient dit ne pas être responsables de leur enlèvement et avaient dit Toutefois faire une enquête. Où en êtes-vous dans cette enquête aujourd’hui?
OURY BAH: Les enquêtes se poursuivent. Personnellement, je tiens à ce que l’on sache où est-ce qu’ils sont, et leur sécurité nous importe à nous tous. Et c’est pour cela que nous suivons avec grand intérêt l’évolution de cette situation. Et c’est pour dire également, la culture politique qui était une culture marquée par la violence, par l’exacerbation des principes de Machiavel doit laisser libre cours à une autre approche.
Entre les deux, il y a une confrontation actuellement. Comme vous le savez, récemment, il y a des hommes qui sont en arrestation et qui sont extradés et certains vont l’être, surtout des gens qui étaient en train d’envisager des plans de déstabilisation de la Guinée.
Dans ce contexte, imaginez qu’aucun responsable suffisamment conscient des enjeux et des intérêts de son pays ne ne peut rester inactif lorsque la sécurité nationale peut être déstabilisée par une velléité de retour à un ordre ancien qui n’est plus d’actualité.
VOA: Vous avez été par le passé également accusé notamment de déstabiliser le pays, vous avez été en exile, vous avez subi une arrestation… Est-ce que cela vous permet de pouvoir traiter ces choses en connaissance de cause par rapport, finalement, à certaines réalités politiques?
OURY BAH: C’est vrai, c’est cette expérience qui m’amène à parler, à tenter de parler aux uns et aux autres en leur disant, nous avons eu des expériences difficiles, douloureuses. Prenez en compte notre propre expérience pour avoir une démarche qui puisse vous permettre de faire prévaloir vos idées mais tout en sauvegardant l’essentiel qu’est la stabilité et la sécurité nationale. Malheureusement, certains n’ont pas entendu ça, ou n’ont pas encore une culture de prendre en compte les leçons du passé.
Mais, progressivement, la société Guinéenne est en train de se réconcilier avec elle-même. La culture d’apaisement est en train de faire sa démarche. Je l’ai constaté ici à New York, où la Communauté guinéenne, dans une large frange de l’opinion, cherche beaucoup plus à trouver des réponses concrètes aux questions essentielles de la vie. (…)
VOA: Monsieur le Premier ministre, vous avez parlé tout à l’heure du procès du 28 septembre, période très douloureuse de la Guinée. (…) Qu’en est-il des réparations pour les nombreuses femmes violées. Est-ce qu’elles vont être effectives rapidement, sachant que ces dames, ces victimes, attendent depuis 15 ans maintenant?
OURY BAH: (…) Pour les femmes victimes de cette violence barbare en 2009 d’ores et déjà des fonds alloués à la réparation et à la compensation sont déjà en train d’être progressivement abondés pour nous permettre de satisfaire cette légitime revendication des femmes, qui pendant plus de 15 ans ont été complètement déstructurées et donc nous devons le plus rapidement possible contribuer à cette forme de compensation et de reparation (…)
VOA: Monsieur Oury Bah, votre gouvernement comporte environ 18% de femmes ministres, ce qui ne satisfait pas les groupes de femmes politiques et militantes, qui vous ont exposé d’ailleurs cette question. Elles ont aussi été déçues dans le cadre de nominations au sein de cabinets ou administrations. En revanche, elles sont quasiment 30% au CNT. Alors comment peut-on expliquer ce faible taux de femmes au gouvernement? Est-ce que vous avez engagé des mesures particulières pour assurer leur juste représentativité au sein des institutions de l’État?
OURY BAH: Bon, on va réparer ça. C’était des questions, disons, de casting de dernière minute. Mais l’objectif était d’avoir au moins 30% de représentation féminine au sein du gouvernement. Mais bon, c’est une parenthèse, dans quelques temps les choses revenir à la normale. (…) Nous avons dans l’équipe gouvernementale des femmes fortes et j’espère que dans les temps à venir, la représentation féminine va s’élargir au niveau de tous les secteurs de la société administrative, du territoire et bien entendu aussi au niveau du secteur privé, donc c’est une dynamique globale.
La question de la femme, ce n’est pas simplement les questions de poste, c’est des questions de centrer les préoccupations essentielles des politiques publiques autour des problématiques que les femmes incarnent, parce que, en allant dans cette direction, on répondra effectivement à la problématique de la société globale.
VOA: Monsieur le Premier ministre, la Guinée a perdu son statut de bénéficiaire de l’AGOA. Est-ce que le gouvernement déploie des efforts actuellement pour être réintégrer dans ce programme américain? Autrement dit, quels sont vos rapports au plan économique et diplomatique avec les Etats-Unis?
OURY BAH: Par rapport à cet aspect, nous allons rencontrer des autorités américaines et nous évoquerons la question. (…) Par exemple, l’OIF a réintégré totalement la Guinée, et c’est un cas de jurisprudence parce que d’habitude, tant que vous n’êtes pas revenu à l’ordre constitutionnel, la sanction demeure. Mais il faut être proactif et prendre en compte l’évolution des États et des sociétés. (…) La jurisprudence introduite par l’OIF doit être prise en compte par d’autres organisations. C’est le cas notamment entre la Guinée et la Cedeo. La sanction a été levée.
Donc la question fondamentale de l’approche diplomatique internationale aujourd’hui, ce n’est pas avoir une attitude manichéenne qui consiste à sanctuariser un ordre constitutionnel, n’importe lequel, alors que très souvent les pouvoirs en place en situation de responsabilité violent allègrement l’ordre constitutionnel tel que prôné par le système des Nations Unies.
Il faut revoir les choses, pour être en phase avec l’évolution du monde et l’évolution des mentalités, la volonté de changement des peuples qui aspirent à être mieux gouvernés, et avoir des États qui prennent en compte une certaine forme de légitimation auprès de l’attente et des aspirations de l’écrasante majorité de leur peuple.
VOA: Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont aussi des régimes militaires issus de coups d’État comme la Guinée. Toutefois, l’on remarque un certain recul de la Guinée par rapport à ces trois pays qui ont créé l’AES et qui se sont donc exclus, on va dire, des organismes existants et qui font route de leur côté. Est-ce que l’on a reproché à la Guinée de faire, en quelque sorte, “bande à part”, ou autrement dit, quel est votre vision sur ces pays et votre mode de communication avec eux dans la région?
OURY BAH: La Guinée est un pays qui a une histoire politique très riche et très dense. Nous sommes le premier pays à accéder à l’indépendance avec le non au général De Gaulle en 1958. Nous avons été l’un des pays à contribuer à la libération du continent en impliquant les forces de défense. (…)
Nous avons aussi quelque chose de fondamental, la société guinéenne, c’est une société décomplexée. Nous n’avons pas le complexe de dire que nous sommes sous l’influence de telle ou telle puissance. Pour actualiser nos potentialités, nous coopérons avec le monde entier. Nous prenons en compte nos intérêts spécifiques, les intérêts de la sous-région et bien entendu, le partage des intérêts avec des pays susceptibles de nous accompagner là où nous avons des lacunes ou des faiblesses.
Hier (le 24 septembre), j’étais en apparté avec un ministre malien. Je leur ai dit, vous avez la possibilité de rester dans l’AES, mais sachez que l’AES peut être une sous-organisation dans le cadre de la Cedeao de manière globale. (…) Il ne faut pas se détourner de l’organisation qui a plus de 50 ans. Elle a des faiblesses. En tant que Guinée, nous avons eu des récriminations à son égard, mais nous sommes conscients de notre responsabilité. C’est la raison pour laquelle nous restons et nous voulons que la cedeao se réforme de l’intérieur, soit plus en phase avec les écoutes, les besoins et les problématiques nouvelles.
Pour les questions de sécurité, bien avant cette période, nous avions insisté sur l’inefficacité ou le retrait -pour des raisons qui lui sont propres- de la Cedeao dans la recherche des voix et moyens de la stabilisation du Sahel au profit du G 5 qui a été mise en place par les pays d’alors, et donc en ne prenant pas en compte la dimension sécuritaire. (…) Nous sommes tous coresponsables et c’est la dynamique actuelle que la Guinée va mettre en place pour tenter de convaincre les uns et les autres. (…)
VOA: Monsieur le Premier ministre, vous avez parlé des ressources naturelles et des collaborations avec des multinationales australiennes, chinoises, américaines, et cetera. La Guinée possède la plus grande réserve du monde. Il y a le minerai de fer, un fort potentiel l’hydroélectrique. Il y a l’or, le diamant, d’autres réserves à découvrir, et tout cela est exploité en collaboration avec des multinationales, comme toujours. De nombreux Guinéens vivent dans l’extrême pauvreté. Est-ce que l’on peut s’assurer qu’à travers tous ces projets, toutes ces promesses, la population va retrouver ce qui lui est dû?
OURY BAH: Je dois dire que c’est un impératif. (…) Par rapport aux investisseurs. Nous ne voulons pas être dans une économie de rente, nous voulons que cette économie soit davantage diversifiée. C’est la raison pour laquelle les projections du Simandou 2040 vont dans le cadre du développement du secteur privé, l’un des atouts majeurs permettant le décollage économique, une croissance durable effective, et des emplois en abondance pour satisfaire l’attente de millions de jeunes qui, chaque année, se déversent au niveau de du marché de l’emploi.
(…) Nous ne voulons pas être un pays uniquement exclusivement tourné sur les Mines. La transformation que nous sommes en train de rechercher pour avoir plus de valeur ajoutée permettra d’utiliser les compétences. Nous allons, dans le cadre du développement du capital humain, lancer des appels pour que les jeunes soient formés (…) Le gouvernement guinéen va accompagner ce processus avec tact, avec intelligence, avec détermination, parce que c’est cela qui va contribuer à faire que nous soyons au rendez-vous dans la décennie prochaine.
Nathalie Barge, VOA
2 Octobre 2024 – Le Premier Ministre rend hommage aux pionniers de l’indépendance à Faranah
Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, accompagné d’une importante délégation, a présidé les festivités marquant l’an 66 de l’accession de notre pays à son indépendance.
Pour respecter la tradition, le Premier ministre a tout d’abord rencontré les sages de la région de Faranah, sous la direction du Patriarche. Une occasion pour eux, de témoigner leur reconnaissance envers le Président de la République pour les initiatives en faveur de la région de Faranah, depuis l’avènement du CNRD au pouvoir le 5 septembre 2021.
De là, il s’est rendu à l’aérogare régionale pour la réception des délégations diplomatiques en postes à Conakry et des membres de quelques figures des illustres compagnons de l’indépendance dont Hadja André Touré, Première Dame de la Guinée indépendante.
Après, les invités ont été reçus par la notabilité dans les installations de feu President Ahmed Sekou TOURE, entièrement rénovées par le Président de la République, le Général Président Mamadi DOUMBOUYA, pour la remise officielle des clés à sa famille. Au cours de cette brève cérémonie à portée historique et mémorielle, le Premier ministre a également apposé sa signature dans le livre d’or, en guise d’hommages solennels et symboliques pour l’héritage du premier Président de la Guinée.
Ainsi, l’émissaire du Président de la République Amadou Oury Bah, et sa suite se sont rendus à l’esplanade de la maison des jeunes de Sankaran pour la célébration de la fête du 2 octobre.
Ici, dans un discours plein de sens, le Chef du Gouvernement a rappelé que c’est l’ensemble du peuple de Guinée, pendant des décennies et des décennies, qui s’est opposé au pouvoir colonial. Donc, le 28 septembre 1958 est un couronnement : « C’était l’œuvre aussi de tout un peuple, à travers ses leaders, comme Ahmed Sekou Touré, Saifoulaye Diallo, Ibrahima Barry 3, Elhadji Diawadou Barry, et tant d’autres », ajoute-t-il.
Il a surtout précisé qu’il ne faut pas oublier que le chemin qui aura mené à l’indépendance a été un chemin très tortueux : « On l’assume en intégralité. Que ce soit dans un sens ou dans un autre parce que c’est cela qui fait l’identité nationale. L’identité de la communauté des citoyens de la République de Guinée. L’histoire, elle est tragique ».
Pour Amadou Oury BAH, honorer les pionniers de l’indépendance, est loin d’être une idée de revanche, mais il y’a une idée de recherche de communion et de cohésion sociale : « On prend en compte toute notre histoire, quelques soient les péripéties marquant ces moments historiques de notre chère patrie. Donc aujourd’hui, la refondation c’est de rassembler ».
Par ailleurs, l’état de la route Faranah-Mamou, a été aussi évoqué dans l’allocution du Chef du Gouvernement. A propos, il a rassuré que la réhabilitation de cet axe routier fait partie des objectifs du gouvernement actuel: « faire de Faranah, qui est une ville stratégique pour la Guinée, comme une ville qui compte à travers la reconstruction et la redynamisation notamment du bassin du Niger ».
Pour finir, il s’est adressé à la couche juvénile en ces termes : « jeunes, ayez confiance en l’avenir. Certes, l’avenir est en train de se construire, bien sûr difficilement, mais vous avez vu le chemin de fer qui est en cours de construction. Dans quelques années, vous vous rendrez compte que ceci, c’est un commencement et non pas une fin », a-t-il conclu.